Barbizon
Left
right
Pecheux laurent
N°465

Bien que de theme inhabituel, la signature sans initiale de prenom et la matiere semble conforme a ce que l on connait de l artiste

Cours de ferme et ses batiments
presume environs de Dole
Le style prefigure l ecole de Barbizon
Huile sur toile de format 40 / 32,5 cm
Datable du debut XIXe
Assez bon etat de conservation malgres de fines usures localisees
et 2 minuscules reprises.






Pecheux dole lyon rome italie cour de ferme natoire mengs batoni albertina barbizon
Pecheux laurent
N°465

Attribue a
Laurent Pecheux
Peintre français (Lyon 1729 – Turin 1821).
Vers 1745,
il connut à Paris Natoire, puis à Rome (1753) Batoni et Mengs (Diane et
Endymion, Rome, Accademia di S. Luca). Membre de l'Académie de
Saint-Luc en 1762, il voyagea à partir de 1764 en Italie. Il séjourna à
Parme (1765), où il fut portraitiste de la Cour et directeur de
l'Académie, passa quelque temps à Naples, revint à Rome (où il exécuta
des fresques, notamment au palais Borghèse) et enfin se fixa à Turin, où
il fut nommé directeur de l'Accademia Albertina (1776). Ses portraits
(Attiret, musée de Dijon ; Don Ferdinand, 1765, Parme, P. N. ;
Autoportrait, 1792, Rome, G. N.) ou ses compositions (Vénus et Adonis,
1766, musée de Lyon) sont traités dans des tons chauds avec de grandes
masses sombres qui le révèlent débiteur du courant néoclassique italien
(Transfiguration, 1765-1779, cathédrale de Dole). Pêcheux est représenté
par plusieurs toiles aux musées de Dole et de Chambéry.Laurent Pecheux
Peintre français (Lyon 1729 – Turin 1821).
Bien que de theme inhabituel, la signature sans initiale de prenom et la matiere semble conforme a ce que l on connait de l artiste

Cours de ferme et ses batiments
presume environs de Dole
Le style prefigure l ecole de Barbizon
Huile sur toile de format 40 / 32,5 cm
Datable du debut XIXe
Assez bon etat de conservation malgres de fines usures localisees
et 2 minuscules reprises.





Peintre français (Lyon 1729 – Turin 1821).
Vers 1745, il connut à Paris Natoire, puis à Rome (1753) Batoni et Mengs (Diane et Endymion, Rome, Accademia di S. Luca). Membre de l'Académie de Saint-Luc en 1762, il voyagea à partir de 1764 en Italie. Il séjourna à Parme (1765), où il fut portraitiste de la Cour et directeur de l'Académie, passa quelque temps à Naples, revint à Rome (où il exécuta des fresques, notamment au palais Borghèse) et enfin se fixa à Turin, où il fut nommé directeur de l'Accademia Albertina (1776). Ses portraits (Attiret, musée de Dijon ; Don Ferdinand, 1765, Parme, P. N. ; Autoportrait, 1792, Rome, G. N.) ou ses compositions (Vénus et Adonis, 1766, musée de Lyon) sont traités dans des tons chauds avec de grandes masses sombres qui le révèlent débiteur du courant néoclassique italien (Transfiguration, 1765-1779, cathédrale de Dole). Pêcheux est représenté par plusieurs toiles aux musées de Dole et de Chambéry.
Le musée des Beaux-Arts de Dole présentera en 2012 une importante exposition consacrée au peintre Laurent Pécheux (1729-1821). Coproduite avec une institution italienne, elle permettra de présenter un ensemble de 70 à 80 œuvres de l’artiste provenant de collections publiques et privées françaises et italiennes. Elle sera accompagnée d’un ouvrage monographique répertoriant, outre les œuvres exposées, un index raisonné de la production de l’artiste.
La Tribune de l’Art, jeudi 6 novembre 2008
Né à Lyon en 1729. Après un bref séjour à Paris, il s’installe à Rome où il travaille auprès de Mengs et de Batoni, initiateurs du néo-classicisme auquel il restera fidèle.
En 1777, il devient peintre à la cour de Turin et directeur de l’Académie de peinture qui vient d’être instituée par le roi de Sardaigne Victor-Amédée III. Il meurt à Turin en 1821. Il est surtout connu comme peintre d’histoire et de portraits.
Mouvement :
Le néoclassicisme s’épanouit en Europe entre 1760 et le début du XIX siècle. Il se caractérise par une volonté de retour à l’antique, le goût des sujets sérieux, d’un style simple et sobre. Historiquement il est lié aux découvertes archéologiques effectuées à Herculanum à partir de 1738 et Pompéi après 1748. Ces époques sont présentées comme des modèles qui doivent régénérer la société. Par ce souci pédagogique, l’art néoclassique se situe dans le fil de la mission que Diderot impartit à l’art vers 1760 : éduquer et rendre la vertu « attrayante ». Dans ce mouvement prédomine le dessin sur la couleur, l’espace est peu profond, l’arrière-plan souvent parallèle à la surface, la composition fermée, la lumière est claire, souvent froide et la facture lisse.
Le musée de Dole a pour projet d’accompagner la réinstallation des douze toiles de Laurent Pécheux à la collégiale par une grande exposition qui retracera l’œuvre du peintre lyonnais. Alors qu’elle avait abord espéré le réaliser en 2009, Anne Dary a repoussé le projet à l’année prochaine. Un délai nécessaire afin de conclure des partenariats avec les institutions de Turin, la ville où l’artiste a vécu et travaillé de 1777 jusqu’à sa mort en 1821. De premiers contacts avaient été pris avec la fondation Bricherasio, pressentie pour accueillir également l’exposition. Du 6 au 9 janvier, la conservatrice en chef des musées du Jura se rendait à Turin avec l’espoir de régler les ultimes détails. Coup de théâtre : « Quand on est arrivés là-bas, ils nous ont répondu que, finalement, ils avaient d’autres projets. Ça commençait très mal ». Elle revient pourtant d’Italie avec un large sourire. Et pas seulement parce qu’elle en a profité pour visiter le “Lingotto”, musée d’art contemporain installé dans les anciennes usines Fiat. Les autres rendez-vous en effet se sont révélés bien plus positifs. La Galleria Sabauda serait disposée à prêter les œuvres de Pécheux qu’elle détient d’autant plus facilement qu’elle doit fermer ses portes pour cause de déménagement. Du côté de la Galleria d’arte moderna (le GAM), la proposition jurassienne a également été accueillie avec beaucoup d’intérêt. « Mais on doit attendre la nomination du nouveau directeur pour avoir une réponse », précise Anne Dary qui se laisse un maximum de chances en se montrant très souple sur le calendrier : « On sa garde la possibilité d’organiser l’exposition à Dole en début d’année ou à l’automne ».
Des tableaux inédits
Anne Dary se rendait en Italie en compagnie de Sylvie de Vesvroote, chercheur au CNRS en poste au musée de Dole et à qui elle a confié le soin d’établir le catalogue de la future exposition. Avec elles se trouvait également Sylvain Laveissière, conservateur général du patrimoine au musée du Louvre, et responsable scientifique de l’exposition. Lorsque, en 1762, le chanoine Claude Antoine de la Marre lui commande huit grandes toiles pour la collégiale de Dole, Laurent Pécheux se trouve à Rome. « Il est au début de sa carrière, mais on découvre déjà un artiste au dessin affirmé et inventif dans la composition », affirme Sylvie de Vesvroote, qui note les évolutions perceptibles sur ses œuvres doloises les plus tardives, livrées plus de vingt ans après. « L’exposition fera vraiment le point sur cet artiste », assure Anne Dary, qui annonce des tableaux inédits. Les rares documents dont on dispose aujourd’hui sur Laurent Pécheux sont en effet deux listes d’œuvres qu’il avait lui-même dressées, et un catalogue datant de 1936 et dont l’auteur, Bollea, n’avait pas eu accès à un certain nombre d’œuvres. « Nos recherches ont permis de vérifier certaines choses. On connaissait par exemple une Vierge dont on pensait qu’il s’agissait d’un travail préparatoire à une descente de croix. En fait, il s’agit plus vraisemblablement d’une esquisse pour une annonciation qui reste à découvrir », déclare Sylvie de Vesvroote, qui a recensé des tableaux de Pécheux dans des églises autour de Turin et à Lyon, au musée de Chambéry, à Dijon, mais aussi des œuvres conservées dans des collections particulières alors qu’elles étaient considérées comme perdues depuis plusieurs décennies. « Grâce à Sylvain Laveissière, on a même pu retrouver des œuvres de la collection de Catherine II qui se trouvent dans les réserves du musée de l’Ermitage (Saint-Petersbourg) mais que Bollea avait passé sous silence. Il s’agit de très beaux portaits en pied du pape Clément 14, du duc et de la duchesse de Parme. Ces personnages sont représentés avec beaucoup d’attributs, ce qui révèle à la fois sa qualité de portraitiste et des talents de peintre d’histoire », ajoute l’assistante d’Anne Dary.
Vers 1745, il connut à Paris Natoire, puis à Rome (1753) Batoni et Mengs (Diane et Endymion, Rome, Accademia di S. Luca). Membre de l'Académie de Saint-Luc en 1762, il voyagea à partir de 1764 en Italie. Il séjourna à Parme (1765), où il fut portraitiste de la Cour et directeur de l'Académie, passa quelque temps à Naples, revint à Rome (où il exécuta des fresques, notamment au palais Borghèse) et enfin se fixa à Turin, où il fut nommé directeur de l'Accademia Albertina (1776). Ses portraits (Attiret, musée de Dijon ; Don Ferdinand, 1765, Parme, P. N. ; Autoportrait, 1792, Rome, G. N.) ou ses compositions (Vénus et Adonis, 1766, musée de Lyon) sont traités dans des tons chauds avec de grandes masses sombres qui le révèlent débiteur du courant néoclassique italien (Transfiguration, 1765-1779, cathédrale de Dole). Pêcheux est représenté par plusieurs toiles aux musées de Dole et de Chambéry.
Le musée des Beaux-Arts de Dole présentera en 2012 une importante exposition consacrée au peintre Laurent Pécheux (1729-1821). Coproduite avec une institution italienne, elle permettra de présenter un ensemble de 70 à 80 œuvres de l’artiste provenant de collections publiques et privées françaises et italiennes. Elle sera accompagnée d’un ouvrage monographique répertoriant, outre les œuvres exposées, un index raisonné de la production de l’artiste.
La Tribune de l’Art, jeudi 6 novembre 2008
Né à Lyon en 1729. Après un bref séjour à Paris, il s’installe à Rome où il travaille auprès de Mengs et de Batoni, initiateurs du néo-classicisme auquel il restera fidèle.
En 1777, il devient peintre à la cour de Turin et directeur de l’Académie de peinture qui vient d’être instituée par le roi de Sardaigne Victor-Amédée III. Il meurt à Turin en 1821. Il est surtout connu comme peintre d’histoire et de portraits.
Mouvement :
Le néoclassicisme s’épanouit en Europe entre 1760 et le début du XIX siècle. Il se caractérise par une volonté de retour à l’antique, le goût des sujets sérieux, d’un style simple et sobre. Historiquement il est lié aux découvertes archéologiques effectuées à Herculanum à partir de 1738 et Pompéi après 1748. Ces époques sont présentées comme des modèles qui doivent régénérer la société. Par ce souci pédagogique, l’art néoclassique se situe dans le fil de la mission que Diderot impartit à l’art vers 1760 : éduquer et rendre la vertu « attrayante ». Dans ce mouvement prédomine le dessin sur la couleur, l’espace est peu profond, l’arrière-plan souvent parallèle à la surface, la composition fermée, la lumière est claire, souvent froide et la facture lisse.
Le musée de Dole a pour projet d’accompagner la réinstallation des douze toiles de Laurent Pécheux à la collégiale par une grande exposition qui retracera l’œuvre du peintre lyonnais. Alors qu’elle avait abord espéré le réaliser en 2009, Anne Dary a repoussé le projet à l’année prochaine. Un délai nécessaire afin de conclure des partenariats avec les institutions de Turin, la ville où l’artiste a vécu et travaillé de 1777 jusqu’à sa mort en 1821. De premiers contacts avaient été pris avec la fondation Bricherasio, pressentie pour accueillir également l’exposition. Du 6 au 9 janvier, la conservatrice en chef des musées du Jura se rendait à Turin avec l’espoir de régler les ultimes détails. Coup de théâtre : « Quand on est arrivés là-bas, ils nous ont répondu que, finalement, ils avaient d’autres projets. Ça commençait très mal ». Elle revient pourtant d’Italie avec un large sourire. Et pas seulement parce qu’elle en a profité pour visiter le “Lingotto”, musée d’art contemporain installé dans les anciennes usines Fiat. Les autres rendez-vous en effet se sont révélés bien plus positifs. La Galleria Sabauda serait disposée à prêter les œuvres de Pécheux qu’elle détient d’autant plus facilement qu’elle doit fermer ses portes pour cause de déménagement. Du côté de la Galleria d’arte moderna (le GAM), la proposition jurassienne a également été accueillie avec beaucoup d’intérêt. « Mais on doit attendre la nomination du nouveau directeur pour avoir une réponse », précise Anne Dary qui se laisse un maximum de chances en se montrant très souple sur le calendrier : « On sa garde la possibilité d’organiser l’exposition à Dole en début d’année ou à l’automne ».
Des tableaux inédits
Anne Dary se rendait en Italie en compagnie de Sylvie de Vesvroote, chercheur au CNRS en poste au musée de Dole et à qui elle a confié le soin d’établir le catalogue de la future exposition. Avec elles se trouvait également Sylvain Laveissière, conservateur général du patrimoine au musée du Louvre, et responsable scientifique de l’exposition. Lorsque, en 1762, le chanoine Claude Antoine de la Marre lui commande huit grandes toiles pour la collégiale de Dole, Laurent Pécheux se trouve à Rome. « Il est au début de sa carrière, mais on découvre déjà un artiste au dessin affirmé et inventif dans la composition », affirme Sylvie de Vesvroote, qui note les évolutions perceptibles sur ses œuvres doloises les plus tardives, livrées plus de vingt ans après. « L’exposition fera vraiment le point sur cet artiste », assure Anne Dary, qui annonce des tableaux inédits. Les rares documents dont on dispose aujourd’hui sur Laurent Pécheux sont en effet deux listes d’œuvres qu’il avait lui-même dressées, et un catalogue datant de 1936 et dont l’auteur, Bollea, n’avait pas eu accès à un certain nombre d’œuvres. « Nos recherches ont permis de vérifier certaines choses. On connaissait par exemple une Vierge dont on pensait qu’il s’agissait d’un travail préparatoire à une descente de croix. En fait, il s’agit plus vraisemblablement d’une esquisse pour une annonciation qui reste à découvrir », déclare Sylvie de Vesvroote, qui a recensé des tableaux de Pécheux dans des églises autour de Turin et à Lyon, au musée de Chambéry, à Dijon, mais aussi des œuvres conservées dans des collections particulières alors qu’elles étaient considérées comme perdues depuis plusieurs décennies. « Grâce à Sylvain Laveissière, on a même pu retrouver des œuvres de la collection de Catherine II qui se trouvent dans les réserves du musée de l’Ermitage (Saint-Petersbourg) mais que Bollea avait passé sous silence. Il s’agit de très beaux portaits en pied du pape Clément 14, du duc et de la duchesse de Parme. Ces personnages sont représentés avec beaucoup d’attributs, ce qui révèle à la fois sa qualité de portraitiste et des talents de peintre d’histoire », ajoute l’assistante d’Anne Dary.